samedi 26 août 2017

Etangs de la Minière - Vous avez dit Pollution ?

L’Etang de la Minière était une belle baignade dans les années 70.


Puis cette baignade a fermé suite à des problèmes sanitaires en 1977 mais une base nautique a continué de fonctionner au Moulin Renard, proposant des initiations à la planche à voile puis au mini-dériveur pour les enfants avant de fermer à son tour dans les années 2000. Aujourd’hui seule la pêche est encore autorisée dans les étangs du Moulin Renard et du Val d’Or. Elle est interdite à l’étang de la Geneste.
Les étangs de la Minière sont des bassins de retenue des eaux pluviales et ont été créés dans les années 1960 principalement en cas de crue ou d’inondation pour réguler le débit de la Bièvre (le roi Louis XIV s'en était servi en son temps pour alimenter en eau le Château de Versailles).
Or l’urbanisation importante du territoire (Saint-Quentin-en-Yvelines et Versailles) et le fait que les règlements d’urbanisme n’imposent pas que les branchements domestiques soient raccordés au réseau d’eau pluviale expliquent que des polluants tels que des hydrocarbures et des métaux lourds (plomb, arsenic…) se trouvent de plus en plus présents dans les bassins de retenue, et au final dans les étangs de la Minière et dans la Bièvre.
Des arrêtés préfectoraux ont tenté de faire réagir et d’inciter les communes à prendre des mesures pour revenir à des taux convenables et à une qualité des eaux acceptable. Malheureusement les 5 derniers rapports annuels – 2012/2013/2014/2015 et 2016 – des Mesures et Analyses des Eaux de la Minière montrent l’échec de cette tentative : l’arrêté préfectoral visait une Qualité « Bonne », le résultat montre une qualité seulement « Moyenne ».  En d’autres termes,  les eaux de la Minière sont trop polluées !
Le SAGE de la Bièvre (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Bièvre) passé en Enquête Publique en 2016 et en application depuis cette année, prévoit un Plan d’amélioration de la Qualité des Eaux sur 6 ans. Le montant estimé est colossal : 113 M€ dont 78% seront supportés par les collectivités, 16% par les particuliers et 6% par les gestionnaires des infrastructures de transport. Il faut contrôler tous les branchements domestiques (20,000 branchements) et réaliser les travaux nécessaires pour remédier aux branchements défectueux.
6 années ne seront pas de trop !

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