lundi 24 juillet 2017

Réflexion sur notre forêt

Suite au Comité de la Forêt de Versailles du 26 Juin 2017, l'ASEM a envoyé ce message à l'ONF:

"En dépit d'un effort louable de communication, il apparaît que le rôle de l'ONF reste terriblement ambigu et manque de transparence vis-à-vis du public. En effet, sous couvert "d'aménagement et de préparation de la forêt de demain", l'ONF exploite surabondamment la forêt pour en dégager une partie de son propre financement. Depuis la tempête de 1999, l'ONF a coupé une quantité gigantesque d'essences nobles (en particulier des chênes) et des arbres exceptionnels par leurs statures et leurs âges. Les bois sont restés stockés suffisamment longtemps à la vue de chacun au bord des chemins pour mettre en exergue l'importance des volumes extraits laissant place à des parcelles souvent laissées rases, image d'une nature humiliée. Ces coupes ont été faites sans se soucier de l'impact sur le public, en particulier sur les riverains et les promeneurs ni même de l'impact sur la biodiversité et la faune. En dépit de nombreuses réactions hostiles dont certaines rapportées par la presse, l'ONF semble inexorablement continuer.

Les forêts constituent un espace absolument nécessaire à l'équilibre de la vie des hommes en particulier en zones urbaines, il est indéniable qu'on doive leur attribuer aujourd'hui un rôle "social". Ces forêts sont un constituant majeur de l'héritage qui nous est transmis par nos parents et nos pairs. Si nous pouvons profiter de la beauté des forêts multi centenaires, c'est bien parce que nos ancêtres ont su les préserver. L'exploitation actuelle réalisée par l'ONF laisse perplexe sur ce que nous allons transmettre aux générations qui vont nous suivre. Les arbres dépassant quelques dizaines d'années auront vraisemblablement disparus par notre cupidité leur léguant des forêts sans "âme" ni histoire.

Dans de nombreux pays où la ressource forestière est respectée et où l'avis du public est réellement considéré, l'espace forestier est divisé grossièrement en deux:
 -       un domaine dans lequel l'exploitation est réduite à l'entretien effectif et à la sécurité, ces domaines sont la plupart du temps dans les zone périurbaines et dédiés aux loisirs, à la promenade, flore et faune sont protégées, ce sont des forêts d'agrément,
-       un autre domaine dans lequel l'exploitation est réalisée sous forme industrielle et durable, ce sont des forêts éloignées des grands centres urbains dont l'exploitation est moins traumatisante pour le public et elles sont reconnues et admises sans contestation comme forêts d'exploitations.
Seule une telle ségrégation de l'espace forestier permettrait d'éviter les confusions et les conflits, elle pourrait être mise en place sur le territoire français très facilement. Le ratio entre la forêt d'agrément et la forêt d'exploitation peut être débattu au niveau national, mais il convient de définir ce statut de "forêt protégée" sur les forêts proches des grands centres urbains en particulier en région d'Ile de France. Il y a urgence.

Force est de constater que couper des chênes de trois cents ou quatre cents ans en forêt de Versailles (ou dans les forêts d'IdF) est un non-sens irréversible et irrespectueux."   

dimanche 23 juillet 2017

L'ASEM en soutien du recours contre la LIGNE 18

Lors de son Conseil d'Administration du 16 Juin 2017, l'ASEM a voté à la majorité une position de soutien aux Associations qui ont engagé un recours contre la DUP (Déclaration d'Utilité Publique) sur la LIGNE 18 du METRO AUTOMATIQUE.

Il y a actuellement 2 recours engagés contre la DUP de la LIGNE 18: 

  1. celui des mairies des villages traversés sur le Plateau de Saclay (Villiers-le Bacle, Chateaufort, Magny-les-Hameaux, Saclay et Saint-Aubin).
  2. celui des Associations: France Nature Environnement, les Amis du Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse, les Associations de Sauvegarde du Plateau de Saclay, les Amis de la Vallée de la Bièvre, les Jardins de Cérès et Terres Fertiles.

En Juin 2016, l'ASEM avait exprimé un Avis Défavorable contre le Projet de LIGNE 18 lors de l'Enquête Publique.

L'ASEM souhaite ainsi réagir contre le bétonnage inutile et dangereux des terres fertiles du Plateau de Saclay, contre l'urbanisation incessante de Guyancourt ces dernières années, et contre les Projets de bétonnisation du quartier de SATORY.  L'ASEM enfin souligne le débat faussé qui a eu lieu lors de l'Enquête Publique sur la LIGNE 18 et ses conclusions farfelues.